Merci à Xavier qui a accepté de se prêter au jeu du bloggeur/voyageur invité : ceci est son récit !


Un des objectifs de ce séjour en Malaisie était de rencontrer le grand frisson, le vrai, celui que l’on a devant la nature sauvage et dangereuse ! Pour ça, rien de mieux que Mulu National Park, parc perdu au milieu de la forêt tropicale de Bornéo uniquement accessible par la voie des airs ou par bateau (à noter quand même que ce parc est classé patrimoine mondial de l’Unesco, on ne se refuse rien !).

Et voilà donc nos grands aventuriers qui bravent fièrement l’entrée du parc en passant par un pont de singe au dessus d’une rivière boueuse remplie de crocodiles (bon… en fait, pas vraiment de crocodiles ou de bêtes dangereuses. Les habitants s’y baignent tranquillement et y font même leur toilette…).

Le seul kilomètre carré des environs non couvert pas des arbres tropicaux

Le backpacker hyper crédible dans la jungle


Passée l’entrée, le rythme cardiaque rechute tout de suite…Point de nature sauvage ! Le parc est en fait très bien organisé et l’hébergement proposé est loin du camping sauvage auquel on aurait pu s’attendre. Donc nos Dupond et Dupont, toujours en quête de leurs petits shots d’adrénaline se planifient une nuit dans un campement avec un guide pour le lendemain et décident de faire dès la nuit tombée la terrible « NIGHT WALK » ou « Promenade de Nuit » sans guide !!!! Frissons garantis.


Il faut bien avouer que même nos Dupond et Dupont, plus aguerris que des guerriers masaï, ont de temps en temps cédé à la panique et poussé quelques petits cris (peu virils) lorsque des chauves souris ont volé un peu près de leur tête. Il y eut aussi des moments de ravissement notamment lorsque les lucioles ont illuminé un morceau de jungle transformant les lianes en sapin de Noël. La night walk n’était cependant que l’apéro avant le trek qui allait mettre leurs nerfs à dure épreuve.

Pour cette rando dans la jungle, tous les ingrédients de LA grande aventure étaient réunis :

          Un casse croûte local et équilibré  : chips, graines de tournesol, délices sous vide que l’on prend à l’apéro, oréos et mikados à la fraise, constituent les repas équilibrés achetés à la boutique du parc.

          Des vêtements de camouflage : 15 minutes de marche dans la jungle ont suffi à transformer nos Dupond et Dupont en zombies couverts de boue et de sueur.

          Des héros au mental aiguisé : Se croyant plus résistants que les griffes de Wolverine, Les Dupont(d) ont pourtant failli sortir de l’aventure après la dernière rivière traversée… il est vrai que celle-ci, infestée de sangsues, a laissé des souvenirs désagréables – ces petits vers suceurs de sang se sont crues à un buffet campanile à volonté… retirer la dizaine de sangsues n’a pas été sans cris et petits suçons, cadeau « draculesque » de ces charmantes bestioles.

 

Je sais, ces images insoutenables sont terrifiantes

PS : on notera que Dupond et Dupont ont quand même vaillamment passé l’épreuve de la « life straw », à savoir boire dans une paille permettant de transformer une eau croupie en Cristalline fraiche et surtout vierge de touts microbes et bactéries .

Man versus Wild : 0 – 1

Man versus Wild : 0- 2


          Un vrai camp de Warriors : un baraquement en tôle ondulée rustique et authentique (l’un des Dupont(d), dont on taira le nom se souvient encore de la difficulté à viser le mini trou dans le plancher de la charmante cabane servant de toilette et jouxtant le baraquement). La vue sur les falaises en bordure de rivière puis le feu en pleine jungle ont malgré tout été une vraie parenthèse magique et intemporelle.

Maison sortie tout droit de Resident Evil 7

Aouuuuuuuuuu



Xavier, les aventuriers ont décidé de vous éliminer, et cette décision est irrévocable

           Enfin, le guide toujours armé de sa machette.  Dur de s’endormir sereinement…comment ne pas rêver de « Mulu-sien » vengeur qui découpe des petits français à la machette et collectionne leurs têtes comme trophées!

On sent le mec serein

Après une bonne nuit de sommeil récupérateur …

Forts de toutes ces émotions, nos Mike Horn de seconde zone, rentrés indemnes ont fini l’aventure par la visite d’une des grottes qui font la renommée de Mulu (dans les montages du parc, il y aurait plus de 200 KM de grottes).

Photo du dossier de candidature pour Survivor Malaysia

En plus des formes les plus folles qui se dessinent dans ces grottes on retrouve toute une faune toute droit sortie de nos pires cauchemars : chauve souris suspendues au plafond (en mode vampire), milles pattes venimeux, énormes araignées, serpents à la peau adhésive lui permettant de se suspendre aux parois…seule exception à ce carnaval des monstres de la nuit, les hirondelles qui nichent en grand nombre dans ces caves.


Ces trois jours et demi ont montré une chose : ne s’inventent pas vrais aventuriers qui veut !

PS : seul regret, à part les animaux des grottes, peu d’autres bébêtes ont montré le bout de leur nez…