Himeji
Départ de cet hostel décidément très chouette d’Ikutsushima (un peu de pub pour des gens qui le méritent : Hostel & Cafe Backpackers Miyajima).
Je dis au revoir à Simon, et à Nitin, l’américain rencontré à Kyoto une semaine avant qui s’avérait être également ici la nuit précédente.
Direction Himeji pour quelques heures, réputé pour son château. Bon, là, c’est un peu le plan lose. Il me reste très exactement 500 yens (environ 4€). En arrivant, je demande au stand information où je peux trouver un ATM (distributeur de billets) mais impossible de la trouver après 10 minutes de marche avec le backpack. Pas de quoi me payer un locker. Je décide d’aller au château sous la pluie à pied avec mon backpack, mon sac à dos / ukulele, et mon joli parapluie sakura bleu et rose, en espérant croiser la route d’un ATM.
A la place, je tombe sur ce mignon petit café que je prends en photo :
Puis arrivé devant le château, force m’est de constater que le spectacle est déjà chouette avec les cerisiers en fleur, même sous la drache :
Osaka
Retour – douloureux – par le même chemin afin de choper un train qui me permettra de ne pas arriver trop tard à Osaka, où je retrouve Chie, ma japonaise préférée, pour le dîner.
Au menu, Edamamé et Kushi Katsu : des brochettes frites. Repas délicieux encore une fois, et soirée très chouette. J’en profite pour pratiquer un peu mon japonais balbutiant et pour comprendre un peu mieux la mentalité japonaise dans les relations humaines (en résumé : « c’est compliqué »).
Au Japon (et comme souvent en Asie), il est fascinant de constater à quel point les visages s’ouvrent lorsqu’on baragouine quelques mots en Japonais en dehors de bonjour et merci. Je ne comprends pas les touristes qui ne font même pas l’effort d’apprendre les deux basiques, aussi court leur séjour dans le pays soit-il.
Par ailleurs, quand je vois à quel point la plupart des japonais que j’ai rencontrés sont serviables et gentils envers les étrangers (et pros dans la relation client), j’ai un peu honte du comportement parisien envers les étrangers.
Osaka by night
Yoshino
La soirée s’achève et je me prépare à me lever aux aurores pour aller à Yoshino, un village dans la préfecture de Nara qui accueillie le mont Yoshino, célèbre pour ses 30 000 cerisiers.
Nous sommes au printemps, le meilleur moment pour visiter Yoshino. Après une légère ascension de 20 minutes, littéralement entouré par des rangées de sakuras, je parviens au village, déjà bien peuplé de touristes :
Aviez-vous déjà vu des montagnes roses ?
Je commence par passer par la Kane-no Torii gate :
En gros, cela signifie que la porte représente la limite entre le monde séculaire et les terres sacrées. Et donc … si on veut revenir dans le monde « normal », il faut repasser par cette porte (je crois). Je suis donc toujours perché sur des terres sacrées au moment où j’écris ces lignes apparemment.
Je rencontre quelques jeunes qui me demandent quelque chose en rapport avec une photo. Je leur propose de prendre une photo d’eux, mais ce qu’ils me demandent en fait (mon japonais reste balbutiant), c’est de prendre une photo de moi avec mon appareil photo. Voilà le résultat … :
Le moment WTF du jour
Au gré de ma balade, je tombe sur un chien trop kawaï du coin :
Et sur une cérémonie impromptue, dont l’objet me restera inconnu :
Après cela, je retrouve comme prévu Raphaël, croisé la semaine précédente, qui est déjà sur les lieux depuis un bon moment. Un petit creux s’annonce, et je sors la boule de riz à la fleur de cerisier de mon sac en l’attendant :
En haut de la montagne, nous nous posons sur une table en face d’une échoppe, ayant pris notre déjeuner chacun à des stands différents. Une femme sort de la boutique, et nous sert du thé (il fait froid à l’extérieur) sans rien nous demander. Pour la remercier, car on squatte sa table pour déjeuner tout de même, je fais l’acquisition d’une boîte semblant comprendre une espèce de pâte gélatineuse qui me fait penser à ce que j’ai adoré sur le Mont Koya.
Nous terminons le déjeuner par ce dessert, qui s’avère ne pas avoir le même goût ni la même consistance.
Impossible de retrouver le nom, mais c’est gélatineux, sucré, et saupoudré de cacahuète. Pas mauvais, mais assez écœurant. Nous sommes des « apprentis japonais » bien élevés, et nous mettons un point d’honneur à terminer ce flan de riz (a priori), quitte à frôler le coma glucidique.
Descente via les sentiers boueux (adieu blancheur immaculée de mes Adidas achetées au Japon) mais beaucoup plus calmes que ceux du centre du village.
Osaka
Et retour à Osaka, claqués (comprendre : roupillon dans le train).
Raphaël repart le lendemain dans sa région natale en France, et souhaite acheter un kimono avant de partir. Essayages, passage en caisse (j’achète également un modeste yukata), et dîner à la mode allemande (à 17h) et surtout en mode « all you can eat » enfin presque …
La carte est alléchante, enfin surtout la quantité :
Raphaël a d’énormes paluches pour info
Ah, ces fameux plats en plastique (« sampuru ») en devanture de restaurant ! Un régal … ou non … pour les yeux !
Au final, pour célébrer le dernier repas japonais de Raphaël, on se prend un bon gros morceau de bœuf (à découper aux ciseaux) avec quelques bières :
Et nous repartons repus, chacun de notre côté. Bon retour au pays, Raphaël !
Du mien, c’est passage à l’hostel Kintetsu Friendly Hostel du cote de Tennō-ji, à Osaka (bien situé mais franchement pas terrible car ultra impersonnel – on dirait un hôtel !), et retour à Kyoto, en pleine « rush hour », le backpack sur le dos (ils m’avaient manqué ces trains de banlieue …)
Débarqué à Kyoto, avant de me coucher, je me balade un moment sur le chemin des philosophes, juste à côté de mon nouvel hostel dans le quartier de Gion :
Je vais vite comprendre qu’à Kyoto, la nuit et les hostels, ce n’est pas trop la fête.
Mais voyant ce bel ouvrage (Nausicaa !) dans le salon vide de l’hostel, j’ai une bonne discussion avec le responsable au sujet d’Hayao Miyazaki et de ses œuvres, notamment que l’ouvrage bande dessiné est 3 fois plus dense et complet que le film. J’apprendrai plus tard en en parlant avec d’autres japonais qu’il faut regarder le film sous un deuxième angle, celui d’un monde post-atomico-apocalyptique.
Mon premier achat en rentrant en France
Et retour dans ma nouvelle cage à lapin :
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