Cela fait plusieurs années maintenant que je suis de nouveau là !

Comprenez par là que ma vie « nomade » (qui avait de toute façon fini par se transformer en des vacances à l’étranger 2 semaines par an hein …) a pris fin il y a quelques années. Le COVID est passé par là. Le calcul de mon bilan CO² également. Quelques – bons mais rèches – livres de science-fiction d’inspiration apocalyptique aussi sans doute (Exodes, de Jean-Marc Ligny, par exemple, brrr).

Et si finalement, déménager « au vert » – à 30 min d’une grande ville quoi – m’avait permis d’étancher ma soif d’exotisme ?

Ou alors … serait-ce la naissance d’un bout de chou et le poids – pas si écrasant je vous rassure – des nouvelles responsabilités parentales qui nous incombent ?

Je trouve des raisons à la pelle pour expliquer ma sédentarité.

Mais en vérité, au fond, c’est comme si j’avais déjà eu ma part du gâteau, et comme si j’avais désormais envie d’en laisser un peu pour les autres. Ceux qui connaissent ma passion dévorante pour les fraisiers et autres tiramisus, et surtout ma capacité à manger même sans appétit, seraient les premiers surpris.

L’envie de voyager n’a pas disparu, et j’ai hâte de monter à nouveau dans un avion (ça fera 4 ans cet été, je me sèvre). Mais j’ai aussi envie de voyager mieux, plus près. De faire découvrir de nouvelles langues et cultures à ma progéniture, mais sans avoir à prévoir un séjour de 2 semaines à l’autre bout du monde avec un programme aussi dense qu’un far aux pruneaux.

J’ai la chance d’habiter dans une nouvelle région que j’adore, donc côté découvertes, nous sommes quand même bien lotis. Et la petite A. se débat déjà avec la langue française, alors laissons-lui le temps de maîtriser un tant soit peu Molière avant de la soumettre à d’autres sonorités.
 
Preuve de ce nouvel état d’esprit, je me suis mis à apprendre l’arabe (depuis 227 jours d’après Duolingo), comme ça, alors que j’étais en vacances dans la Drôme, sans ambition autre que de voyager intellectuellement, notamment intrigué par cette calligraphie tellement gracieuse.
 
En me replongeant dans mes livres, et au détour de passages répétés dans les rayons « voyage » des librairies du coin, j’ai eu envie de partager quelques coups de coeur sur ce blog, d’où ce billet.
 
Il s’avère que les retrouvailles avec Chuipala m’ont poussé à écrire ce petit texte introductif. Mais voici quelques belles découvertes pour voyager sans bouger de son canapé, et autant d’idées cadeaux pour les passionnés du Japon.
 

Boutiques de Tokyo, de Mateusz Urbanowicz.

Commençons par ce magnifique ouvrage, bourré d’aquarelles détaillés. J’y ai retrouvé les émotions que j’avais pu ressentir lors de mes errances à Kyoto ou Tokyo, fasciné par l’harmonie dégagée par ces boutiques.

 

 

 

 

 

 

Aquarelles toujours, mais joli récit également de voyageurs bien plus aguerris que moi. Au delà du chapitre « Japon » qui mérite à lui seul l’achat du livre, Claire et Reno Marca font leur introspection et nous partagent ce qui a conduit à cette renaissance au Japon.

 

 

 

 

 

Impossible de parler de la gastronomie japonaise sans parler des nouilles. Ce livre me fait immanquablement penser au merveilleux ramen dégusté à Osaka, même si j’ai abandonné la quête consistant à retrouver une telle perfection dans ma vaisselle.

Malheureusement, cela me fait aussi tristement penser à ces pauvres enfants qui vont finir par confondre la piscine avec un bol de ramen.

 

 

 

Pour finir, un magnifique livre d’art sur le Voyage de Chihiro. Un bel écrin en papier pour rendre hommage à ce chef d’oeuvre d’Hayao Miyazaki.

On y retrouve de nombreux croquis, des images du film, des commentaires intéressants sur les techniques d’animation, et cerise sur le gâteau le script dans son intégralité. 

La collection vaut le détour (lire aussi Mon voisin Totoro).